Comment se protéger et protéger ses proches ? épargne, prévoyance, régimes matrimoniaux

        • L’épargne 

  • Question : Connaissez-vous le niveau d’épargne minimum qu’il est recommandé d’avoir ?

Entre 2 et 6 mois de vos revenus, en moyenne à l’année

  • Autre question: En 2022, quel a été le niveau d’épargne moyen des français ?

16.7% de leurs revenus. Ramené en mois, c’est l’équivalent de 2 mois !

 

Au-delà des 6 mois, et en l’absence de projets, « prendre date (1) » sur un contrat d’assurance vie est vraiment indispensable.

(1)    La date d’ouverture d’un contrat d’assurance vie, même si on met que 100€ dessus permet de faire partir le délai de 8 d’exonération fiscale de la CSG CRDS sur les intérêts.

 

Exemple :

Mon papa m’a ouvert un contrat d’assurance vie avec 500€. J’ai 900€ maintenant. Ce n’est pas la culbute ! J’ai mis 22 ans à gagner 400€, ça fait 20€ par an… Par contre cela va me permettre quand j’aurai des sous, de les mettre dans mon contrat d’assurance vie pour le donner à mes enfants – sans frais en cas de décès.

Pour régler des frais de succession par exemple.

 

D’ailleurs, à partir de 40 ans je vous conseille, si vous avez des enfants, de travailler avec votre notaire pour étudier les solutions de démembrement de votre résidence principale ou d’investissement locatif.

 

Êtes-vous au courant que l’on peut donner 100 000€ par parent et par enfant tous les 15 ans !

 

Votre maison vaut 300 000€. À 40 ans, si je donne la nue-propriété, j’ai une réduction de 60% soit un don « réel » pour l’État de : 100 000 euros. Je peux donc donner à mon fils, sans frais de succession.

 

Autre super outil, le PER : le plan d’épargne retraite. Dans la limite de 10% de vos revenus et de 4 100€, vous pouvez déduire les versements de vos revenus. Intéressant si vous payez des impôts.

 

 

        • La prévoyance

Pour moi, la prévoyance, c’est très utile au début, quand on n’a pas d’épargne. On peut aussi ne pas avoir d’épargne et ne pas être au début 😉. Je pense aux divorcés, à la perte d’emploi, ce qu’on appelle les accidents de la vie.

Un jour, je vais en banque accompagner 2 jeunes clients qui achetaient une maison avec beaucoup de travaux. Le monsieur est charpentier couvreur. Le banquier m’a accordé le crédit à une seule condition, que les clients souscrivent une garantie accident de la vie.

Je questionne, je ne voyais pas l’intérêt et il me relate qu’un client a lui a eu un accident de la route le week-end dernier. Ils venaient d’acheter avec sa femme et son enfant. Il était artisan, il avait prévu de réaliser lui même ses travaux et n’avait budgété que les matériaux dans le projet de financement.

Simplement, un fois disparu, personne hormis une entreprise ne pouvait reprendre les travaux, la maison était donc invendable en l’état par ses proches.

Autre exemple:

 

    • L’achat en SCI : La prime d’assurance est un revenu exceptionnel et est donc soumis à une taxe de 25%. Si l’un des associés, par exemple, venait à mourir, il devrait être assuré pour 125 000€ et non 100 000€.

 

    • L’achat en concubinage: Thomas et Léa achètent une maison à 200 000€, assurés à 100% chacun. Thomas prend le bus … sur lui et décède ! Le crédit est alors complètement remboursé par son assurance MAIS :

Léa n’est propriétaire que de la moitié de la maison, elle doit racheter l’autre moitié aux ayant droits de Thomas (ses enfants d’une première union ou ses parents par exemple). En effet, le concubin ne récupère pas la part du défunt et devient co-indivisaires avec les héritiers à la succession, selon l’entente entre les parties, le bien pourra être revendu au survivant, ou partagé suite à une décision judiciaire.

L’autre solution est de rédiger une convention d’indivision.

Avec une convention d’indivision : l’acte peut prévoir un usufruit au profit du concubin survivant, ou encore une donation en pleine propriété, cependant les droits de succession applicables seront élevés, puisque le concubin est considéré comme une personne tierce.

 

        • Les différents régimes matrimoniaux

La vie est pleine d’incertitudes. Nous ne pouvons jamais prédire ce que demain nous réserve. C’est pourquoi il est essentiel de nous préparer à toutes les éventualités. Qu’il s’agisse de notre santé, de notre sécurité financière, de notre retraite ou de la protection de nos proches, la prévoyance est la clé pour faire face aux aléas de la vie.

Concubinage
    • Indépendants fiscalement
    • Indivision
    • Imposition distincte
    • Aucun droit de succession
    • Pas de pension de réversion
    • 60% de taxes pour les donations entre concubins
    • Aucun droit sur la résidence principale
Pacs
    • Imposition commune
    • Devoir d’assistance
    • Abattement de 80 724€ puis barème progressif de 5% à 45% pour les donations entre partenaires
    • Droit limité à la succession
    • Pas de pension de réversion sauf si PER
    • Droit limité sur la résidence principale

Possibilité de moduler son pacs : convention simplifiée ou convention de pacs aménagée.

Mariage
    • Pension de réversion
    • Imposition commune
    • Liberté de choix du régime matrimonial
    • Abattement de 80 724€ puis barème progressif de 5% à 45% pour les donations entre époux
    • Le conjoint est exonéré de taxes à la succession
    • Epoux cotitulaire du bail de la Résidence principale

 

Quelle que soit la solution adoptée, il est essentiel de vous assurer une bonne protection et celle de vos proches et de vous faire accompagner par un professionnel

 

 

Auteur : Laurent BORNET – Directeur d’Empruntours

Date : 24/04/2024

 

 

Voir les articles précédents :

Quel est le rôle du courtier en prêt immobilier

Réussir financièrement son divorce ou sa séparation

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