Malgré un bon deuxième trimestre 2019, les ventes de logements neufs marquent le pas, de même que les permis de construire. Entre mai et juillet, 115.500 nouveaux logements ont été autorisés, soit un déclin de 4,1% par rapport à la même période de 2018.

Baisse des ventes

Les mises en vente de logements neufs se sont élevées à 32.100 sur la période d’avril à juin 2019 en France métropolitaine, selon les chiffres publiés le 22 août par le ministère de la Cohésion des territoires. Un nombre qui, certes, représente un rebond de 31,8% par rapport aux trois premiers mois de l’année. Mais “la bonne référence n’est pas le premier trimestre 2019 car il existe un effet de saisonnalité qui engendre chaque année un pic des mises en vente au printemps, après un hiver durant lequel les gens ont la tête ailleurs et avant un été qui les voit partir en vacances“, nuance un représentant d’une association professionnelle du secteur.

Effectivement, sur un an glissant, elles chutent de près de 15% (14,8% par rapport à leur niveau du deuxième trimestre 2018). Un plongeon encore plus prononcé pour les maisons individuelles (-33,2%) que pour les appartements (-13,2%). « Ce phénomène a commencé début 2018, à la suite de la baisse des permis de construire », souligne le professionnel. Parallèlement, les réservations de logements neufs ont, elles aussi, continué à diminuer, avec un repli de 3,3% en glissement annuel, à 33.900 unités au deuxième trimestre 2019. Là encore, le recul est nettement plus marqué pour les maisons (-10,7%) que pour l’habitat collectif (-2,7%).

2020, une année décisive

Depuis plusieurs trimestres, les promoteurs font état de difficultés de plus en plus marquées à lancer leurs programmes, citant notamment l’approche des élections municipales de 2020 et des élus, timides voire réfractaires à l’idée d’octroyer des permis. Une forte hausse était attendue sur le marché des maisons du fait d’un double effet d’aubaine : la faiblesse persistante des taux de crédit immobilier, qui soutient la demande de logement et le maintien jusqu’en 2020 d’aides publiques comme le prêt à taux zéro, dans les zones détendues (petites ou moyennes villes ou zones rurales où la demande est plus faible que l’offre). « La suppression du PTZ dans les zones détendues est toujours en réflexion. Nous ne sommes fermés à aucune possibilité », explique-t-on du côté du ministère de la Cohésion des territoires.
Partager :

Leave a comment

Rappelez moi
+
Rappelez moi!